4 février 2013
Poème
J’ai un ami
J’ai un ami qui dort
Trois pieds trois pouces sous la terre
Il n’a pas froid à la tête
Il n’a pas froid aux pieds
L’herbe l’emporte dans les airs
Mais son corps reste sous terre
Le corps de quelqu’un,
C’est une force qui peut rêver
C’est une force qui peut désespérer
Au pays d’Haïti,
Les enfants font des cauchemars
Ils voient des choses étranges quand ils dorment
Ils voient un serpent qui marche
Avec un verre d’eau dans le cou
Mais au pays d’Haïti
Il y a une force qui se met debout
Debout comme de l’herbe
Qui ne s’arrête jamais de pousser.
Traduit de Georges Castera (Open Gate an anthology of Haitian Creole poetry)
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